Choisis une de ces quatre poésies, recopie-la sur ton cahier (sans passer de lignes sauf pour le titre et l’auteur), illustre-la et récite-la pour le 15 octobre.
Les derniers beaux jours
Déjà plus d’une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis;
Soir et matin, la brise est fraîche;
Hélas ! Les beaux jours sont finis !
On voit s’ouvrir les fleurs que garde
Le jardin pour dernier trésor.
Le dahlia met sa cocarde,
Et le souci sa toque d’or.
La pluie au bassin fait des bulles;
Les hirondelles sur le toit
Tiennent des conciliabules:
Voici l’hiver, voici le froid !
Théophile GAUTIER
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
De çà, de là,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine
Soir d’automne
Dans les forêts dépouillées,
Déjà les feuilles rouillées
Font un tapis de velours,
Et l’on entend, de l’automne
Gémir le chant monotone
Coupé par des sanglots lourds.
Les frileuses hirondelles,
Rasant le sol de coups d’ailes,
Se rassemblent à grands cris,
Et tous les oiseaux sauvages
S’appellent sur les rivages
Près des étangs défleuris.
J. RICHEPIN
LE VENT D’AUTOMNE
Ah! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
L’entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte
Les marrons fous, les feuilles mortes.
Ah! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
Ah! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
L’entends-tu pas à la fenêtre ?
Par la moindre fente il pénètre
Et s’enfle et crache comme un chat.
Ah! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
– J’entends les cris des laboureurs,
La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt,
Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs.
Pierre Menanteau