Le lycée du XXème
Créé le 14 août 1560, le collège P.Bayen devient un lycée en 1905.
Au début du siècle
LA RECONSTRUCTION
Après acquisition de quatre maison rue Pierre Bayen entre 1897 et 1899 et de nouveaux agrandissements, la décision de reconstruction est prise. Il prévoit une grande façade rue du Collège, la construction d’une aile de retour à l’emplacement des maisons annexées et du jardin du Principal. Le bâtiment de la rue Saint Joseph modelé et rehaussé, le quadrilatère est achevé en 1900 par un nouvel ensemble incorporant un gymnase et une chapelle. La construction harmonieuse avec une alternance de pierre et brique rappelle le style champenois et s’ordonne autour d’une cour intérieure caractéristique de l’époque.
LE SUCCÈS
Chacun s’enorgueillit de posséder un beau collège moderne que l’on peut comparer au lycée de Reims et qui remporte de beaux succès au baccalauréat : en moyenne 16 admis par an dans les années 1907, 1908, 1909, contre 9 en 1894. La préparation à l’Ecole des Arts s’avère un succès puisque le collège fait admettre 95 élèves entre 1907 et 1909. Le tribut à payer pèse lourd, la renommée attire les élèves, la progression des études accentue le phénomène et rapidement le collège manque de place et les problèmes s’accumulent. Les ateliers installées en 1904-1905 deviennent vite exigus. Le progrès technique réclame de nouvelles machines et l’installation d’une station de force motrice qui commanderait une génératrice de 60 ampères. L’extension se fait en 1910.
LA FÉE ÉLECTRICITÉ ET LE CHAUFFAGE CENTRAL
Le progrès ne s’arrête pas puisqu’en 1913 l’éclairage électrique remplace l’éclairage au gaz et qu’un chauffage central à vapeur apporte tout le confort. Confort très attendu, depuis longtemps les parents se plaignant du mauvais fonctionnement du calorifère. En hiver les élèves gardaient manteaux et coiffures, le chauffage étant souvent hors d’état à cause de la montée des eaux souterraines. Les appareils usés, les fuites sérieuses bien que, disait-on, sans gravité et l’agent préposé oubliant parfois de charger la chaudière ajoutent à cette désolation. La nouvelle installation représente un luxe apaisant.
Le Lycée d’Etat Mixte
LA CROISSANCE DE LA POPULATION SCOLAIRE
Le nombre des élèves s’accroît toujours
1904 | 1912 | 1937 | 1945 | 1959 | 1966 |
492 | 580 | 621 | 711 | 1410 | 2003 |
Les chiffres s’expliquent par la croissance démographique, l’allongement de la durée des études et le cumul des sections. Le collège accueille les classes primaires, le primaire supérieur transformé en classe de collège depuis 1944 et le collège de jeunes filles anciennement rue Grande Étape, détruit pendant la guerre, réinstallé rue Prieur en 1940 et qui fusionne en 1949 avec le collège de garçons pour donner le Lycée d’Etat Mixte.
LA VIE DU “BAHUT”
Le Lycée bouge et pourtant son ordre est bien établi autour des cours, des compositions trimestrielles, des examens et de la solennelle distribution des prix. La vie du “bahut” c’est aussi celle des fêtes : la communion, les bais, la fête du foyer des années soixante autour de l’aumonerie, les pèlerinages, les chahuts ou le carnaval renaissant des années soixante dix. C’est encore la vie passionnante des copains, des flirts, des flambées politiques liées aux guerres de décolonisation, à la guerre froide, aux manifestations de mai 1968, aux meetings des maoïstes ou aux grèves. C’est le souvenir des personnages marquants qu’ils soient élèves, professeurs, proviseurs, surveillant général ou cuisinier, les anecdotes ne manquent pas. C’est comme le disent les anciens élèves “une période heureuse, une époque faste”.
Lycée Pierre Bayen depuis 1972
LES TRANSFORMATIONS
Ce vieux lycée vivant cherche à s’adapter constamment. Le bloc scientifique construit à l’angle de la rue du Lycée et de la rue Pierre Bayen est inauguré en 1969. En 1972, la chapelle a été transformée en salle de conférences, et après de longues interrogations, le Lycée d’Etat Mixte prend le nom de Pierre Bayen célèbre érudit et pharmacien châlonnais du XVIIIème connaissant une nouvelle hausse : 782 élèves en 1979, 1499 en 1988.
LA MODERNITÉ
Depuis peu, sous le contrôle et le financement du Conseil Régional, le bloc scientifique a été rehaussé, un centre de documentation moderne et animé à pris la place de l’ancien gymnase des origines, le lycée s’est agrandi de 10 salles. Les cuisines entièrement réaménagées, disposent d’un self service entré en fonction en février 1989.
Le lycée ne finit pas de se transformer.
Étape importante, ancrage des générations, point d’aboutissement des études, point de départ vers la vie, le Lycée reste un lieu de souvenirs et un centre de formation vers le futur.